Douleur et santé mentale
On appelle douleur chronique les douleurs persistantes, récurrentes et résistantes aux traitements. Pour les personnes qui souffrent de douleurs chroniques, les conséquences sont dramatiques sur la santé mentale. Elles présentent des risques accrus de troubles du sommeil, troubles anxieux, symptômes dépressifs et parfois d'idées suicidaires.
Au-delà de 65 ans, 50% de la population souffre de douleur chronique. Alors qu’en est-il pour les seniors qui souffrent de troubles psychiques ? Les plus exposés sont étonnement les moins étudiés : aucune recherche n’a été menée à ce jour sur les liens entre douleur chronique et suivi psychiatrique en gériatrie. A Lyon, une équipe propose de relever ce défi !

Responsable du projet :
NomDorey
PrénomJean-Michel
Nos objectifs :
Le Dr Jean-Michel Dorey est psychiatre au C.H. Le Vinatier et chercheur au Centre de recherche en neurosciences de Lyon au sein de l’équipe DYCOG/EDUWELL (Dynamique Cérébrale et Cognition). Son activité clinique auprès des patients suivis en service de gériatrie est à la croisée des ambitions de ce projet inédit.
La douleur chronique impacte la santé mentale en augmentant le risque de troubles du sommeil, d’anxiété, de dépression et d’idées suicidaires. On sait également qu’elle est fortement représentée chez les patients souffrant de troubles bipolaires, de schizophrénie, ou d’épisodes dépressifs. Par ailleurs, le fonctionnement cognitif est également altéré par les douleurs chroniques, pouvant mener à un syndrome démentiel. L’étude de la douleur chronique dans les populations gériatriques avec troubles psychiatrique est souvent négligée, et pourrait changer la donne !
L’objectif principal sera d’évaluer la relation entre la douleur chronique, l’intensité des symptômes psychiatriques et les performances cognitives dans une population de 400 patients de plus de 65 ans suivie pour troubles psychiques. Les objectifs secondaires porteront sur les liens entre douleur chronique, troubles du sommeil, qualité de vie et prescription de psychotropes.
Le but ? Aider cette population vulnérable en première ligne face aux lourdes conséquences des douleurs chroniques. Mieux connaitre les implications de la douleur dans l’expression des troubles psychiatriques, c’est à terme proposer aux patients des prises en charge plus adaptées et peut-être limiter le recours aux traitements psychotropes.
La sélection des participants qui participeront au projet se fera dans le service ambulatoire du Pôle de Psychiatrie de la personne âgée du CH le Vinatier. Ce service ambulatoire s’articule autour de cinq centres de consultations répartis sur la ville de Lyon, et l’Est et de son d’agglomération.
L’équipe de neuroscientifiques a besoin de votre soutien pour financer une partie du salaire d’un/une neuropsychologue afin de réaliser les évaluations auprès des patients !
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Durée du projet : un an.
Méthodologie :
L’équipe prévoit des évaluations neuropsychologiques et psychométriques réalisées par un neuropsychologue ainsi qu’un infirmier en Pratique Avancée.
Celles-ci comprennent :
- Questionnaire TNS-Sofres visant à évaluer la douleur chronique
- BPI (brief Pain Inventory) : évaluation intensité et retentissement de la douleur
- DN4 : questionnaire spécifique des douleurs neuropathiques Anxiété évaluée à l’aide de la GAD 7
- Symptomatologie dépressive évaluée à l’aide de la MADRS
- Bilan cognitif : MMSE / RL/RI 16/ fluences verbales / Stroop / TMT / Empan endroit et envers,
- Qualité de vie évaluée à l’aide de la SF-12
- Évaluation du sommeil : index de qualité du sommeil de pittsburgh (PSQI)
- Traitement psychotrope: recueil qualitatif (nombre de molécules et classe des molécules) et qualitatif (posologie, charge sédative et anticholinergique)
- Vécu autour de la douleur : Pain Catastrophizing Scale (PCS)
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