8 chercheurs AURA font leurs valises pour se former à l’international !

En 2025, la Fondation Neurodis a coordonné sa seconde bourse de mobilité grâce au soutien du CIC Lyonnaise de banque et d’Everpharma. Ce programme a pour objectif de soutenir des séjours scientifiques internationaux afin d’aider les chercheurs de la région à se former à de nouvelles techniques ou à renforcer leurs collaborations internationales en neurosciences.

Les chercheurs en neurosciences de la région AURA avaient jusqu’au 26 mai 2025 pour déposer une candidature. Les candidatures ont été examinées et les neufs évaluateurs du Comité Exécutif ont salué des projets de séjours à l’impact coût/efficacité excellent, ciblés dans des laboratoires de recherche prestigieux et portés par des chercheurs qui rapporteront au sein de leur équipe en AURA des expertises rares et des méthodologies innovantes.

La délibération par le Comité Exécutif est intervenue le 25 juin 2025 : huit scientifiques sont lauréats du programme. Les départ s’échelonnent dès le mois d’aout 2025 pour des durées qui varient de un à douze mois. Les profils soutenus incluent des doctorants, postdoctorants, cliniciens et chercheurs titulaires issus des quatre pôles de recherche de la région AURA :

• Lyon (4 lauréats),
• Clermont-Ferrand (2 lauréats),
• Saint-Etienne (1 lauréat)
• Grenoble (1 lauréat).

Cela illustre la force de cette bourse de mobilité : apporter des financements pour accompagner toutes les étapes de la carrière des scientifiques à l’échelle du territoire !

Chercheur titulaire au centre de référence SNPEA à Lyon, Do Le Duy a séjourné 1 mois aux Etats-Unis en septembre 2025 (Yale School of Medicine) afin d’appliquer une technologie innovante, PhIP-Seq, pour identifier de nouveaux biomarqueurs des maladies neurologiques auto-immunes rares telles que les syndromes neurologiques paranéoplasiques (PNS) et les encéphalites auto-immunes (AE).

Médecin radiologue spécialisé en neuroradiologie et dans le traitement des AVC, Géraud Forestier est membre de l’Institut Pascal à Clermont Ferrand au sein de l’équipe TGI (Thérapies Guidées par l’Image). Il collabore depuis septembre avec l’Université de Toronto (Canada) et pour 12 mois sur un projet de recherche clinique et préclinique au RADIS Lab qui vise à compléter sa formation en neuroradiologie interventionnelle.

Jane Plailly, chercheuse au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, étudie la mémoire olfactive humaine. Dans le cadre d’un projet qui explore l’impact des odeurs sur l’état émotionnel, elle collabore un an à l’Université du Québec à Trois-Rivières (Canada) depuis le mois d’août 2025. Pour comprendre le lien entre olfaction et émotion, le système trigéminal au cœur de nos réponses émotionnelles, doit être mieux compris. Le Dr Plailly rejoint l’UQTR et le laboratoire du Pr J. Frasnelli, où se trouvent deux spécialistes mondiaux (dont 53 publications uniquement sur ce sujet).

Sandrine Mongellaz, doctorante au PGNMG à Lyon, étudie l’impact des lésions cérébrales précoces sur le développement des neurones glutamatergiques, qui entraînent des déficits fonctionnels durables. Elle partira un mois en Allemagne pour collaborer avec le Max Planck Institute en Allemagne et acquérir une méthodologie essentielle à ses travaux de recherche : la purification des mitochondries dans le modèle MitoTag.

Kinésithérapeute et titulaire d’un doctorat en neurosciences à Neuro-Dol (Clermont-Ferrand), Siloé Corvi étudie le potentiel de la neuromodulation pour prévenir le développement de douleurs neuropathique chez des patients victimes d’un AVC subaigu. Elle partira 3 mois au Danemark (CNAP) dans un laboratoire qui dispose d’une expertise approfondie en acquisition et analyse d’images IRM anatomiques et fonctionnelles, ainsi qu’en neuromodulation et en plasticité liée à la douleur.

Antoine Gavoille est neurologue et doctorant en biostatistiques à l’Université Claude Bernard Lyon 1. C’est dans le cadre de son projet de thèse sur l’impact à long terme des traitements dans la sclérose en plaques (SEP) qu’il effectuera un séjour de mobilité de 10 mois à l’Université de Melbourne (Australie). Ce séjour sous la supervision du Professeur Tomas Kalincik lui permettra d’acquérir une expertise avancée en émulation d’essais cliniques et en modélisation appliquée à la SEP.

Camille Grasso, chercheuse au Laboratoire de Psychologie et de Neurocognition à Grenoble, partira sept mois à la Wake Forest University (Etats-Unis) dans le cadre de son projet de post-doctorat consacré à l’étude des corrélats électrochimiques des distorsions temporelles, via une technique émergente : la voltamétrie corticale.

Fabien Schneider, chercheur au TAPE à l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne, collaborera pendant deux mois avec l’Université de Montréal pour étudier le rôle du système endocannabinoïde hypothalamique dans les comportements alimentaires, pour mieux comprendre les mécanismes de l’anorexie mentale. Son projet vise à élucider les mécanismes cérébraux sous-jacents à l’aversion persistante aux graisses chez les patients atteints d’anorexie mentale, qui est un défi majeur dans la prise en charge de cette maladie dévastatrice.